Lucas Alvarado et Haruna Nakaie, viole de gambe
Fanny Goubault, violon baroque
Ondrej Hanus, flûte à bec
Morgan Marquie, luth
Ce programme est articulé en trois parties, se consacrant chacune à l’exploration d’un des trois genres musicaux présentés dans le livre de Bakfark. Nous aborderons d’abord le répertoire liturgique du motet. En deuxième partie les madrigaux italiens seront mis à l’honneur. Nous terminerons par le genre de la chanson polyphonique française.
Aspice Domine – Gombert
Aspice Domine – Jacquet
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Si grande la pieta – Archadelt
Io son ferito – Palestrina
Que piu foco – Archadelt
Quand’io pens’al martire
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Recercar – Bakfark
Doulce mémoire – Sandrin
O combien est malheureux – Sermizy
D’amour me plaint – Rogier
Un gay bergier – Crequillon
TRANSILVANI CORONENSIS
Aux côtés de Valentin Bakfark (1507-1576) : Motets, chansons, madrigaux et pièces instrumentales de la Renaissance.
En 1553, l’éditeur Jacques Moderne imprime à Lyon un livre de tablatures de luth consacré au compositeur et luthiste Valentin Bakfark. Originaire de Hongrie, Bakfark est l’un des compositeurs de la Renaissance ayant le plus changé de lieu d’activité au cours de sa carrière (Transylvanie, Pologne, Prusse, Allemagne,
Bohême, France, Italie…), sa renommée de luthiste lui ayant permise d’entrer en contact avec des pratiques musicales très diverses de l’Europe de la Renaissance.
Ce livre de tablatures contient des compositions de Bakfark et des arrangements d’oeuvres vocales de certains de ses contemporains, tels que Gombert, Janequin et Arcadelt. Les genres musicaux qui y sont présentés sont particulièrement contrastants : Motets franco-flamands, Chansons françaises,
Madrigaux italiens et pièces instrumentales libres.
Avec l’ensemble La Quinta Pars, nous avons choisi de nous inspirer de cette sélection d’oeuvres pour la création du cheminement de ce concert. Nous la réorganisons avec éloquence par un jeu de complémentarités et de contrastes entre le caractère et l’énergie propre à chaque pièce. Notre interprétation est nourrie par la prise en compte de choix musicaux personnels à Bakfark – souvent
surprenants, pour ne pas dire décadents, vis-à-vis de l’intégration de dissonances atypiques et colorées – qui sont traduits avec précision par le détail de la notation en tablature. Nous nous laissons ainsi guider avec délectation par ce grand Maître de la Renaissance.
Nous tenterons de rendre l’expression et la lisibilité polyphonique de ce répertoire fascinant en exploitant avec finesse l’étendue des possibilités de notre effectif instrumental. L’instrumentarium utilisé est particulièrement riche, nous l’adaptons à la nature expressive de chaque oeuvre et nous faisons concerter les instruments avec imagination par de multiples combinaisons.