Structure du temps dans les musiques d’Afrique subsaharienne
par Simha Arom (ethnomusicologue, directeur de recherche émérite
au CNRS)
Alain Poirier, coordination
Dans les musiques traditionnelles africaines, le traitement du temps diffère radicalement de celui qu’on observe en Occident. Il s’en distingue par l’absence de la notion de « temps fort », la prédominance de la contramétricité, le recours au principe d’imparité rythmique et à une polyrythmie des plus complexes. Autant de procédés qui, à l’audition, suscitent un sentiment d’incertitude, d’ambiguïté, qui a fasciné nombre de compositeurs contemporains.
Des projections et des exemples sonores recueillis sur le terrain illustreront chacun de ces constituants ainsi que les modalités de leur interaction.
Simha Arom est directeur de recherche émérite au CNRS, membre-fondateur de la Société française d’ethnomusicologie, de la Société française d’analyse musicale, de la European Society for the Cognitive Sciences of Music (ESCOM) et du European Seminar in Ethnomusicology ; il est également membre de la Société française de musicologie et du Board of directors du projet The Universe of Music (UNESCO).